« UNE TEMPETE ARRIVE, RENTREZ CHEZ VOUS, NE SORTEZ QU'EN CAS D'EXTREME NECESSITE »

 Il était 20 heures lorsque Benny, un des nombreux marins vivant à Mercantîle, cria dans toute l'île pour informer la population de l'ouragan à venir. Il n'était pas rare d'en voir un s'approcher près d'ici mais jamais d'aussi près. Tous les habitants commencèrent à s'enfermer chez eux. Les marchands cachèrent leurs marchandises dans les caves, les pécheurs attachèrent comme ils le pouvaient leur bateau au port. La situation était assez exceptionnelle pour que les riches hommes de la ville invitent les plus pauvres à venir se réfugier dans leurs solides maisons.

Une heure après l'alerte, le vent commença à faire trembler les murs. Les vagues se faisaient de plus en plus fortes. Les enfants pleuraient et les animaux hurlaient à la mort comme si la fin du monde était venue.

Soudain les vitres se brisèrent et les quelques bougies s'éteignirent. Tous se retrouvèrent dans le noir, blottis les uns contre les autres, la peur au ventre. Cela dura 30 secondes ? 2 minutes ? Personne ne pourra vous le dire car ce ne fut pas ce qui préoccupa les habitants de l'île quand l'ouragan partit au loin. En effet, quelques minutes après la catastrophe, quand les gens réussirent à rallumer les lumières, certaines familles découvrirent avec stupeur la disparation d'un proche. En tout, deux jeunes filles étaient portées disparues. Tout Mercantîle se mit à leur recherche pensant qu'elles avaient simplement était emportée par le vent et qu'elles se trouvaient peut-être plus loin, dans un arbre ou dans l'eau. Certains marins dont les bateaux n'avaient pas été abimés partirent à leur recherche sur les petites îles inhabitées environnantes. Au bout de plusieurs heures de recherches, en plein milieu de la nuit, les marins exténués rentrèrent sur l'île. Les recherches reprirent le lendemain. Sur Mercantîle, tous les habitants mirent la main à la pâte en réparant les fenêtres, les bateaux etc...

Vers 14 heures dans la même journée, un bateau connu de l'île débarqua en trombe. Un petit homme bronzé, la coupe en bol en sortie tellement rapidement qu'il ne fit pas attention et tomba dans l'eau. Après quelques brasses il arriva à rejoindre la terre ferme où quelques habitants l'attendaient, l'air inquiet.

« Terry qu'est ce qui se passe ? Lança Joe, un autre marin de Mercantîle

- Je l'ai vu ! Là bas ! Sur l'île ! Répondit Terry affolé

- Calmes-toi et dis-nous ce qu’il se passe !

- Je me suis caché sur une île non loin de là pendant l'ouragan et quand je suis sortit, j'ai vu un oiseau, un ENORME oiseau qui emportait deux jeunes filles que j'ai déjà vu ici !

- Où les emmenaient-ils ? Cria le père d'une des disparues en secouant le pauvre marchand ambulant

- Vers la Forteresse Maudite... »

Tous les habitants se turent. La Forteresse Maudite était un endroit où peu de gens s'étaient aventurés jusque là. Elle abritait de dangereux monstres sans pitié qui n'hésitaient pas à attaquer tous ceux s'approchant de leur habitat.

Après un consensus sur la place public, les citoyens de l'île décidèrent d'envoyer les hommes les plus forts en direction de la Forteresse Maudite qui partirent aussitôt.

Depuis, personne ne les a revues.